La firme agenaise veut rappeler qu’il est toujours possible de produire en France, à l’heure où Doliprane va être racheté par un fonds américain.
Le rachat de Doliprane par le fonds d’investissement américain CD & R provoque des remous depuis la fin de semaine dernière. Produit phare du groupe pharmaceutique Sanofi, le Doliprane s’est longtemps imposé comme un symbole de la souveraineté sanitaire.
De souveraineté sanitaire, il est question lorsqu’on en discute avec Laure Lechertier, directrice de l’accès au marché et du développement durable au sein d’UPSA. En 2019, la firme est passée aux mains du Japonais Taisho, leader pharmaceutique au niveau mondial.
Pour autant, UPSA met un point d’honneur à privilégier la fabrication de ses médicaments en France. « Depuis le début de cette affaire concernant Doliprane, nous nous sommes étonnés qu’aucun média ne parle de l’Efferalgan® et du Dafalgan®, des médicaments intégralement produits en France par nos soins », déclare-t-elle. « C’est notre atout majeur. Nous fabriquons un produit 100 % français, nous sommes bien positionnés pour en garantir l’accès à la population, nous avons une capacité de production stratégique que nous pouvons encore accroître. »
Une capacité de production chiffrée à 450 millions de boîtes par an. Aujourd’hui, UPSA est le premier site de fabrication de médicaments paracétamol en France, avec 300 millions de boîtes produites par an.
« Naturellement, nous sommes pour le paracétamol tricolore », soutient Laure Lechertier. « C’est pour cela que nous avons œuvré pour la relocalisation de son principe actif. »
Pour ce faire, UPSA participe à la réintégration d’une usine de production à Roussillon, dans l’Isère. « D’ici 2026, du paracétamol 100 % français sortira des laboratoires isérois, que nous utiliserons pour la fabrication de nos médicaments à Agen. Nous soutenons également la start-up Ipsophène, à Toulouse. Nous allons nous y fournir sur le long terme en principe actif. » Cette usine produira aussi du paracétamol, grâce à une technologie de rupture réduisant empreinte carbone et temps de production.
« En attendant la mise en exploitation de l’usine Seqens, pour la matière première, on s’approvisionne en Chine, en Inde, aux États-Unis. Une fois reçue dans nos usines d’Agen, nous produisons la totalité de nos médicaments en France », reprend Laure Lechertier. « Or, à l’heure actuelle, notre prix de vente fabricant, fixé par les autorités, ne reflète pas notre réalité économique. Pour assurer notre rentabilité et notre pérennité, notre prix de vente doit être revalorisé. »
Le laboratoire s’efforce au maximum de mettre l’accent sur un approvisionnement en circuit court dans le sud-ouest et en France. « Et nous espérons bien que les Lot-et-Garonnais choisissent UPSA ! » affirme la directrice de l’accès au marché. « Une préférence locale vaut aussi pour les médicaments. Le made in France est dans notre ADN. »
UPSA sera à Paris les 26 et 27 octobre prochains pour présenter le Dafalgan® à l’Elysée, à l’occasion de la Grande Exposition du Fabriqué en France. « Au niveau national, il existe très peu de médicaments entièrement fabriqués dans notre pays », rappelle Laure Lechertier. « Chez UPSA, nous voulons faire savoir qu’il est toujours possible de fabriquer des médicaments 100 % français. »
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