La première usine européenne de paracétamol, accompagnée par la Région, va s’implanter en 2024 à Toulouse

Article de presse

Une première en France. La première usine européenne de produc‐ tion de paracétamol va s’implanter en France, plus particulière‐ ment à Toulouse. L’usine détenue par la société Ipsophene, basée à Saint-Orens-de-Gameville, devrait être opérationnelle dès le pre‐ mier semestre 2024.

Une avancée technologique

Ce projet sera la 1re usine européenne de production de paracéta‐ mol avec 100 % de la chaîne de production en France, du principe actif à la distribution.

Cette réindustrialisation permettrait la production en continue 3 000 tonnes de paracétamol par an. Cela permettrait de répondre à près du tiers de la demande française dès 2026. « J’ai souhaité faire de la filière des biothérapies une priorité de notre stratégie indus‐ trielle de relocalisation en Occitanie, avec pour objectif de figurer parmi les leaders européens dans le domaine de la production de médicaments », souligne la présidente de la Région, Carole Delga.

Pas moins de 30 nouveaux emplois vont voir le jour, ce qui devrait rendre un peu plus d’attractivité au territoire. L’entreprise mise également sur une réelle avancée technologique à travers ce projet qui sera accompagné d’un nouveau procédé de fabrication innovant et plus écologique.

Un accompagnement à plusieurs millions

En 2022, une aide 1,5 million d’euros, dont 500 000 d’avance rem‐ boursables, avait été accordée en faveur de l’entreprise. Une aide complémentaire d’un million et demi s’ajoute sous forme de prêt souverain a été votée par les élus régionaux ce lundi 10 juillet. « Avec ce projet d’ampleur et 100 % souverain, nous accélérons la réindustrialisation de la production de médicaments en France » précise Carole Delga.

La Région va encore intervenir, grâce à son agence régionale des investissements stratégiques (Aris), à hauteur d’1,2 millions d’euros au capital de l’entreprise. La Région Occitanie accélère donc sur la réindustrialisation de la production de paracétamol en France en accompagnant le projet Ipsophene à hauteur de 4,2 millions d’euros.

Plan de relocalisation

Cet accompagnement fait suite aux annonces exprimées par le pré‐ sident Emmanuel Macron au mois de juin et sa volonté de relocali‐ ser en France les usines de médicaments . Cela permettrait au pays d’éviter d’être dépendant de la production des fournisseurs étran‐ gers et ainsi ne pas connaître de pénuries médicamenteuses.

Carole Delga confirme cette idée : « Ainsi, nous protégeons les Fran‐ çais des éventuels risques de pénuries et anticipons leurs besoins face à certaines maladies, tout en créant de l’emploi localement. »

La Région accompagne le projet de la première usine européenne de production de paracétamol implantée à Toulouse. dpa – Paul Zin‐ ken

par Thomas Lorentz